Activité de concessionnaire : Les mises au point du ministre

Après un long silence face à l’agitation soutenue autour de l’activité de concessionnaire automobile et des agréments y afférents, le ministre de l’industrie a apporté des éclaircissements de nature à mettre fin aux nombreuses supputations partagées sur les réseaux sociaux. En effet, lors de ses réponses aux questions des députés de l’APN, jeudi dernier, le premier responsable du secteur a souligné qu’«aucun agrément pour l’importation de voiture n’a, jusqu’à l’heure, été délivré compte tenu des réserves émises par la commission spécialisée». Il enchaînera concernant les accusations de retard et de lenteur dans les travaux de ce comité interministériel que  «la grande rentabilité de ce créneau a suscité l’intérêt des opérateurs économiques venus déposer leurs demandes pour pouvoir accéder en premier à ce marché», ce qui aurait entraîné, selon lui, une «précipitation dans le dépôt des dossiers qui a négativement impacté notamment le respect du cahier des charges». 


Une affirmation qui sonne comme un démenti aux multiples déclarations des candidats à cette activité accusant le comité de «retard dans l’étude des dossiers» et de «non-respect de la réglementation».
Au sujet du nombre important de refus signifiés à ces candidatures, Ahmed Zeghdar l’explique par les «réserves mentionnées par le comité interministériel et qui portent sur les infrastructures nécessaires pour l’exercice de cette activité, dont les showrooms et les dépôts, notamment en ce qui concerne la nature juridique». Il précisera également qu’en dehors des huit dossiers qui ont fait l’objet de réserves notifiées aux concernés et dont l’étude est actuellement suspendue, en attendant les réponses demandées, «les autres dossiers ont reçu un avis défavorable».


Ainsi, ce sont pas moins de 19 dossiers qui ont été rejetés par cette commission sur un total de 27 déjà examinés au cours des 30 réunions organisées jusqu’à ce jour.
Et comme pour exclure toute interférence dans les travaux du comité ad hoc, le ministre a souligné devant les élus de l’Assemblée nationale :  «Les agréments seront accordés seulement avec un avis favorable de la commission technique.» Une réponse claire aux candidats à cette activité qui ont tenté d’interpeller le président de la République à travers une lettre publiée dans la presse. Détaillant quelques raisons de ce refus massif, le ministre évoquera le cas d’un opérateur.  «Il est inconcevable d’octroyer un agrément pour l’exercice de cette activité sur une terre agricole.» 


C’est dire que le dénouement tant souhaité pour ces importations de véhicules neufs risque de durer encore, d’autant qu’un directeur central au ministère de l’Industrie a affirmé récemment que l’option des véhicules de moins de trois ans pourrait être mise en application avant la fin de l’année en cours. Ce qui occupera pour un temps l’opinion publique et la détournera momentanément du neuf.

B.Bellil

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