Après 5 années de privation de véhicules : 2022, l’année de toutes les espérances

L’actualité automobile internationale sera particulièrement riche durant cette année qui débute. Plusieurs nouveautés sont attendues, en effet, chez les constructeurs de toutes les régions du monde.
Le marché algérien, profondément déstructuré n’en sera pas concerné, tout comme il est passé à coté de toutes les innovation de ces 5 dernières années. Et même si une reprise de l’activité sera décrétée au cours des prochains mois, l’arrivée d’éventuelles nouveautés sera conditionnée par un plafonnement des importations et une limitation à certaines catégories seulement. Le client algérien n’aura probablement pas l’opportunité d’apprécier de près les dernières créations automobiles qui seront mises au point prochainement.
Les restrictions imposées par le gouvernement sur fond de réorganisation du secteur auront provoqué un chamboulement jamais vécu auparavant et engendré une grande disparité entre l’offre et la demande. Le démantèlement du réseau de concessionnaires professionnels a laissé le champ libre à une faune de revendeurs qui assure depuis, la seule offre dans le domaine du véhicule neuf à des prix qui frisent l’indécence et loin des normes commerciales universelles.


                 Un exercice riche en suspens

L’année 2021 a été pour le client algérien, l’exercice le plus riche en suspens, en promesses non tenues, en désillusions, en palabres interminables sur le devenir du secteur, en refonte annoncée des textes réglementaires, en l’absence totale de visibilité pour les jours, les semaines et les mois à venir…
C’est dire la complexité d’une situation où une activité d’essence purement commerciale se trouve hissée au rang de préoccupation nationale évoquée en Conseil des ministres, débattue au Parlement et faisant l’objet de manchettes en Une des journaux. Tantôt produit de luxe, tantôt moyen indispensable pour une mobilité professionnelle et familiale décente, l’automobile est aujourd’hui au centre de toutes les sollicitations. D’aucun rêve d’un retour hypothétique à un marché normalisé, comme c’est le cas dans des pays beaucoup moins nantis que le notre.
Une satisfaction, toutefois, pour les responsables concernés, c’est la préservation des réserves de change du pays et un équilibre inédit de la balance des paiements. Mais l’Algérie pourra-elle se permettre une autre année d’interdiction des importations par des concessionnaires officiels ? L’Etat continuera-t-il à tourner le dos aux besoins pressants des entreprises publiques et privées en véhicules utilitaires, camions, engins, bus en cette période de relance économique  et de renouvellement urgent d’un parc vieillissant ? Le citoyen est-il condamné à continuer de négocier l’acquisition de son véhicule auprès des nouveaux trabendistes de l’automobile ?


         Des alternatives au désengagement de l’Etat

A l’évidence, la réponse est d’emblée négative. 5 années de privation de toute importation (en dehors des kits d’assemblage pour des produits inaccessibles), c’est déjà une lourde punition imposée aux Algériens.
Certes, le souci de la préservation des réserves de change doit être au cœur d’une bonne gouvernance du pays, mais la satisfaction des besoins et des attentes des citoyens et de l’appareil économique d’une manière générale ne saurait être éludée avec une telle désinvolture.
Des alternatives auraient pu et peuvent toujours être envisagées pour pallier au désengagement de l’Etat dans ce secteur. Mettre en application de la décision d’importation des véhicules de moins de trois voire même de 5 ans, permettre à tout citoyen d’importer une fois tous les trois ans, un véhicule neuf ou ancien sans paiement des droits et taxes, autoriser les entreprises à recourir à l’importation pour le renouvellement de leur parc… Autant de solutions alternatives dont l’efficacité et la faisabilité peuvent être étudiées par les services concernés.
En tout état de cause, il est à espérer que l’année 2022 naissante, puisse être, d’une manière ou d’une autre, la fin de ce suspens qui dure.   

           Ailleurs, la cadence s’accélère

Pour l’heure, nous retiendrons dans le calendrier des principales marques pour 2022 l’arrivée de modèles qui ne manqueront pas de séduire.
Il s’agit notamment de la Toyota Aygo X, la Peugeot 4008, Dacia Jogger, Volkswagen ID. Buzz, le Renault Austral, Renault Mégane E-Tech Electric, Land Rover ou encore Opel Astra.
On signalera aussi la Citroën C5 X qui va permettre sans doute à la célèbre marque aux chevrons de renouer avec le haut de gamme dans un style particulier où le mélange des genres semble avoir été délibérément choisi par ses concepteurs. Une voiture déclinée en carrosserie inédite s’inspirant clairement de la berline, du break et aussi du SUV. C’est aussi le cas pour les autres groupes automobile mondiaux qui ont, en dépit d’une conjoncture rendue compliquée par la Covid-19, maintenu un rythme de recherche et de développement assez soutenu, avec au final des modèles nouveaux innovants et répondant aux nouvelles attentes d’une clientèle moderne et branchée.

B.Bellil

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