Arrêt du diesel : Volvo franchit le pas
A un moment où la fièvre de l’électrique commence à baisser de plusieurs crans chez un certain nombre de grands constructeurs mondiaux, en réintégrant des motorisations thermiques dans leur catalogue, Volvo, décide de mettre fin, définitivement, à la production de véhicule diesel.
Ainsi, c’est une page qui se tourne avec la sortie des chaines de montage, la semaine dernière du dernier XC90. La marque suédoise a tenu, de la sorte, à manifester son respect des engagements pris lors de la conférence sur le climat organisé à New York en septembre dernier. Une rencontre qui avait décrété, notamment, l’arrêt progressif de la production des voitures diesel. La marque confirme donc sa volonté de mettre un terme à sa longue carrière, clôturant ainsi un chapitre majeur de son histoire. La dernière Volvo Diesel, en l’occurrence, un SUV XC90 a, donc, quitté l’usine de Torslanda en Suède pour une immobilisation à durée indéterminée dans les allées d’un musée dédié à l’histoire de l’automobile.
Volvo poursuit ainsi sa lancée, débutée il y a quelques années déjà en 2017, quand il avait cessé d’investir dans les moteurs thermiques. Et pourtant, le Diesel et le constructeur suédois, c’est une longue histoire d’amour. Durant la dernière décennie, plus de la moitié des ventes concernaient des véhicules fonctionnant au gazole. Toutefois, si le diesel ne figurera plus sur l’offre de voiture de tourisme, il continuera à équiper la gamme de camion dont la réputation transcende les frontières de leur pays d’origine.
Signalons également que Volvo maintient sa décision de convertir sa production de véhicules au tout électrique d’ici l’échéance 2030, contrairement à beaucoup d’autres qui affichent clairement leur désapprobation de cette obligation législative, compte tenu de paramètres liés à la réalité bien plus complexe et plus dure de l’industrie automobile. Un système de production profondément ancré dans les traditions, un savoir-faire plus que séculaire, un tissu de sous-traitance qui couvre la planète entière, des millions d’emploi menacés d’extinction, et aussi des efforts colossaux accomplis par les uns et les autres pour réduire sensiblement les niveaux de pollution par les moteurs thermiques, sont autant d’éléments probant qui militent, aujourd’hui, en faveur d’une révision à la baisse de l’exigence du tout électrique.
B.Bellil