Dossier automobile : Les clarifications du Président de la République
Dans le cadre de l’entretien accordé mardi dernier aux représentants de la presse nationale, le Président de la République a abordé la situation de l’automobile en Algérie dans ses volets, industrie et importation.
Il qualifiera, d’emblée, ce dossier de « très complexe » en faisant référence au lourd passif de la pseudo stratégie industrielle de l’ancien régime et des grosses pertes occasionnées au trésor public. Le président Tebboune rappellera à ce sujet qu’un « seul opérateur nous a fait perdre plus de 3,5 milliards de dollars ». Pour lui, cette démarche s’est transformée en « importations déguisées avec exonération de taxes et droits de douane qui n’ont pas été répercutés sur les prix de vente des véhicules aux clients. Ces prix étaient plus chers que ceux de véhicules importés directement ». Il soulignera que le montage automobile doit permettre à l’Algérie d’accéder pleinement à cette filière à travers des taux d’intégration situés entre 30 et 40% et une sous-traitance performante couvrant les besoins des constructeurs en pièces détachées et tous types de composants. Le premier magistrat dira qu’ « il est temps de revenir à ce que nous faisions avant, du temps où l’Algérie avait sa propre industrie automobile et où fabriquait même les moteurs ».
Abordant le sujet des importations attendues par tous, le Président de la République affirmera que ce dossier « sera réglé avant la fin du premier trimestre de l’année en cours ». Il précisera, toutefois, que « les concessionnaires doivent comprendre que les anciennes pratiques ne seront plus tolérées, ils doivent désormais se conformer aux exigences du cahier des charges et disposer de locaux adaptés à l’exercice de ce métier et d’un réseau de représentants couvrant la majorité des wilaya du pays ».
Evoquant les incohérences de cette activité, il citera l’exemple d’une grande firme européenne bien présente sur le marché algérien et qui n’est pas en mesure de satisfaire les attentes des clients en matière de disponibilité de pièces de rechange.
Rappelons que le dossier de l’automobile connaît depuis trois années, une paralysie totale de ses activités et que les décisions de son règlement sont à chaque fois reportées. Tout récemment, le ministre de l’industrie est revenu sur cette question pour préciser que le cahier des charges relatif à l’activité de concessionnaires a fait l’objet de modifications visant à plus de facilitations et qu’il sera rendu public prochainement. Une étape importante dans le dénouement de ce dossier qui tient en haleine l’opinion publique.
B.Bellil