Groupe Renault : La renaissance de la 4L confirmée

Quelques mois seulement après sa Renaulution dévoilée en début d’année, Luca de Meo, patron de Renault, avait donné rendez-vous, à la fin du mois de juin écoulé, aux journalistes et aux investisseurs pour une autre grande conférence. La thématique de cet événement, baptisé eWays ElectroPop, était hautement technologique. Elle visait avant tout à détailler la stratégie du Losange pour le 100 % électrique, près de dix ans après le lancement de la première Zoe.


Contrairement à certaines marques, Renault n’a pas annoncé l’abandon total du thermique en 2030. Mais à cette échéance les moteurs Diesel, essence, GPL ou hybrides risquent bien de faire seulement de la figuration : la marque vise alors 90 % de ventes de véhicules purement électriques. Avant cela, elle compte déjà « proposer le mix le plus vert du marché européen en 2025 », en atteignant 65 % de véhicules électriques et électrifiés.
Pour réussir ce pari, il faudra lancer des produits séduisants. Luca de Meo a annoncé la sortie de dix nouveaux véhicules électriques d’ici à 2025, dont sept pour Renault. Tous ne sont pas détaillés, mais l’imminente MéganE E-Tech électrique et la future R5 font partie du lot. La renaissance de la 4L est également confirmée, même si elle se cache pour l’instant sous le nom de code 4ever. Les trois modèles qui n’arboreront pas le losange correspondent, eux, à la prochaine gamme Alpine attendue pour 2024. Elle sera composée d’une citadine, d’un crossover et d’une sportive développée en partenariat avec Lotus. En revanche, Dacia devra se contenter de la Spring.
Pour ses batteries, Renault va rester fidèle à la chimie NMC (nickel-manganèse-cobalt). Le français la juge en effet meilleure que la combinaison lithium-fer-phosphate (LFP), notamment employée par Tesla depuis peu. Il avance un meilleur vieillissement, de meilleures performances à basse température, une meilleure autonomie sur le cycle WLTP ou encore un recyclage plus simple. Mais cela ne signifie pas que les accumulateurs du Losange vont stagner. Si leur prix a déjà été divisé par deux en un peu moins de dix ans, le but est de réduire encore les coûts de 60 % dans les dix prochaines années.


On passerait ainsi à moins de 100 $/kWh en 2025, puis à moins de 80 $/kWh en 2030. Pour y parvenir, une architecture de cellule unifiée sera notamment utilisée. Mais deux épaisseurs de cellule sont néanmoins prévues afin de créer des batteries plus abordables d’un côté, pour les Renault 4 et 5 notamment, et d’autres plus performantes, pour la gamme Alpine et le segment C. Les batteries solides sont, elles, se présentent comme la prochaine grande avancée technologique, mais seulement après 2030.

A.Media

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page