Importation de véhicules neufs : A quand le dénouement ?

Les ministres de l’industrie se succèdent et le dossier de l’automobile en Algérie peine à connaître une issue à un imbroglio qui perdure. Ainsi, avec ce dernier remaniement, c’est un troisième capitaine à la barre de ce département, en l’espace d’une année et demie, qui aura à tenter de mettre fin un suspens qui ne cesse de tenir en haleine l’opinion publique nationale. Indéniablement, le sujet de l’automobile passionne dans les chaumières et entretient le rêve d’une mobilité améliorée.
Annoncée pour la fin du premier semestre de l’année en cours, la promesse d’un retour à une situation normalisée est, encore une fois, reportée sine die. Et les annonces faites, il y a quelques jours, au sujet de la délivrance imminente d’agréments pour l’activité de concessionnaires, se sont vite révélées plutôt comme une maladresse en matière de communication.
Le responsable qui s’était hasardé à livrer des « indiscrétions » sur le réception et l’examen des dossiers auprès du comité technique en charge de cette mission, a été très vite démentie par un membre de cette même structure, instituée conformément au dernier cahier des charges, qui aurait fait l’école buissonnière, en annulant, de fait, la réunion déjà programmée et de le report de toute signature de ce fameux sésame. En réalité, il était évident pour tout un chacun qu’un ministre dans un gouvernement démissionnaire, en charge uniquement des affaires courantes, ne pouvait assumer cette responsabilité.
Il appartient aujourd’hui au nouveau titulaire de ce portefeuille de se pencher sur ce dossier et, sans doute, prendre le temps nécessaire pour l’examen et l’étude de toutes les données y afférentes. Mais d’ores et déjà, les observateurs écartent l’éventualité d’une énième remise en cause des textes réglementaires précédemment adoptés ou même la reconsidération de la composante humaine de ce comité technique.
Il est donc prévu une pérennisation dans l’action du gouvernement à travers l’application du programme du Président dont certains grands chantiers ont déjà connu un début de réalisation.
Il en est ainsi du dossier de l’automobile qui a connu plusieurs étapes dans son approche depuis la dernière élection présidentielle. C’est d’abord l’annulation de la démarche initiée par Bouchouareb et ensuite une refondation des textes réglementaires qui organisait le secteur aussi bien l’activité d’importation de véhicules neufs que la fabrication. Si le cahier des charges relatif aux concessionnaires a été revu et corrigé et mis en application, celui, lié au montage attend toujours d’être finalisé dans sa nouvelle mouture.
Et au delà de ces deux chantiers, le nouveau ministre est attendu aussi sur un autre dossier dont les contours demeurent entièrement opaques, celui des véhicules de moins de trois ans. Relancée dans la dernière loi de finance complémentaire, cette mesure, devait toutefois être accompagnée de textes d’application pour plus de précisions et d’éclaircissements.
En attendant, le marché de l’automobile en Algérie, reste toujours sous le contrôle exclusif de revendeurs tout acabit qui imposent leur dictat. A cela s’ajoute le secteur de l’occasion qui voit ses prix s’envoler et atteindre des niveaux record jamais enregistrés auparavant.
Ainsi, l’espoir de voir la dynamique de reprise des importations de véhicules neufs, aboutir durant l’année 2021 semble s’éloigner encore une fois. Un dénouement aussi rapproché soit-il, ne saurait permettre l’arrivée des premières voitures avant la fin de l’automne prochain voire la fin de l’année… Sauf si les constructeurs européens et français notamment, ne mettent en application leur « plan B » en déléguant rapidement l’activité d’importation de véhicules neufs à des partenaires locaux choisis parmi leur réseau d’agents agrées. La proximité des sites de production pourra, alors, raccourci les délais à deux mois au plus.

B.Bellil

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