Importation de véhicules neufs en Algérie: Les étranger disqualifiés
Intervenant au lendemain de sa rencontre avec le représentant du Groupe Volkswagen, le ministre de l’industrie a réaffirmé la volonté de ce géant de l’automobile d’investir en Algérie dans une véritable fabrication de véhicule.
Dans de nouvelles déclarations à la chaine Une de la radio nationale, Ferhat Aït Ali est revenu d’abord sur la décision de geler l’importation des véhicules de moins de trois ans. Pour lui, cette disposition a été instituée comme subterfuge pour camoufler l’augmentation exponentielle des prix des véhicules assemblés localement, sachant que le coût final d’un véhicule d’occasion importé par des particuliers, et en raison de la parité du dinar par rapport à la devise dans le marché informel reviendrait, à l’évidence, plus cher que celui proposé par les pseudos industriels. Quand bien même ces derniers, bénéficient de multiples avantages et exonérations fiscales et parafiscales.
Le ministre estimera qu’à moyen terme, « le marché de l’automobile se régulera de lui même avec l’émergence d’une véritable industrie mécanique et un secteur de l’importation normalisé et encadré ». Libérer cette disposition en ce moment, serait selon lui, « en contradiction avec le processus actuellement en cours pour la restructuration et la réorganisation, notamment de l’activité de l’importation de véhicules neufs ». Il ajoutera aussi que des réseaux organisés particulièrement en France, sont prêts à inonder le marché algérien avec de la « ferraille ».
Abordant le sujet de dépôt et d’étude des dossiers d’agréments pour les activités de fabrication et de concessionnaire automobile, le ministre de l’industrie a souligné qu’il « n’existent d’autres restrictions que celles prévues par les cahiers des charges, notamment celles liées aux superficies des infrastructures, des assiettes financières, de la qualité et des prestations assurés aux clients, du contrat de représentation exclusive ». De même qu’il notera qu’aucune limitation du nombre de concessionnaires n’est prévue et que la condition première demeure la conformité des dossiers avec les dispositions du cahier des charges.
Levant le suspens sur un éventuel retour des étrangers dans cette activité, Ferhat Aït Ali assènera, « l’activité d’importation est réservée exclusivement aux nationaux » et de rappeler les anciennes pratiques d’opérateurs étrangers liées à la surfacturation et aux transferts des marges et des dividendes. Il citera le cas d’un opérateur étranger qui avait réalisé en 2013 un chiffre d’affaire de l’ordre de 1 milliard 600 millions d’euro et n’avait déclaré qu’un montant de 100 million de dinar aux services des impôts en Algérie.
Revenant sur le projet de Volkswagen, le ministre de l’industrie souligne la notoriété et la crédibilité du Groupe allemand et son intention déjà manifestée il y a six mois, de s’inscrire dans la nouvelle démarche industrielle du gouvernement algérien dans le domaine automobile, à travers un projet intégrée avec son réseau de sous-traitants locaux et une plus-value pour l’économie nationale.
B. B