Importation de véhicules neufs : L’année blanche serait-elle évitée ?
Près d’un mois s’est écoulé depuis la publication des modifications apportées au cahier des charges relatif à l’activité de concessionnaire automobile. Une publication qui avait suscité de l’espoir de voir enfin levé le blocage sur l’importation des véhicules neuf, en attendant la reprise de l’activité fabrication dont le texte fondateur serait en cours de révision.
Toutefois, ce retour des concessionnaires demeure tributaire de la mise en place du comité technique en charge de la réception et de l’examen des dossiers de candidatures. Une disposition qui a fait, également, l’objet de modifications introduites dans le décret exécutif n°21-175 du 9 mai 2021. Dans sa nouvelle mouture, le texte complète la composante du dit comité par l’arrivée d’un 6ème membre, représentant le ministère de l’intérieur. Et c’est ce changement qui serait à l’origine de ce retard dans la mise en application de ce cahier des charges. L’arrêté portant nomination de ce nouveau membre n’aurait pas encore reçu l’aval du premier ministère.
Les candidats à l’exercice de cette activité, sont ainsi, dans l’expectative, guettant d’une manière continue le site web du ministère dédié à cet effet à la recherche d’annonces liées aux dispositions de dépôt des dossiers. Ceux ayant déjà candidaté et pour certains, même obtenu l’ancien sésame, s’interrogent sur la procédure à entreprendre pour compléter leur dossier conformément aux nouvelles exigences, et ceux prétendant pour le première fois, s’enthousiasment déjà des facilitations introduites par le nouveau texte.
Ceci étant, l’attente risque de durer encore au delà de l’échéance électorale du 12 juin prochain et dépendra, sans doute, des résultats qui s’en dégageront et d’une nouvelle configuration gouvernementale prévisible.
En tout état de cause, un retour à une activité d’importation normalisée, ne serait plus envisageable avant la fin de l’année en cours, voire les premiers mois de l’année 2022. Sauf si les marques européennes, françaises notamment, se remettraient dans la course et pourraient, le cas échéant, réduire considérablement les délais d’importation, comparativement avec les marques asiatiques qui nécessitent de longs mois entre la commande et l’acheminement des véhicules en Algérie.
Certains se posent d’ores et déjà la question de savoir si l’année blanche serait inévitable.
En attendant, les dernières déclarations du ministre de la communication, Ammar Belhimer, sur la reprise des importations ont, néanmoins mis du baume au cœur de milliers d’Algériens en quête de véhicule neufs. Elles ont surtout permis l’espoir de voir, enfin, le dictat des revendeurs tout acabit, s’estomper à l’horizon. Il a, rappelons-le, souligné en substance, que « les conditions imposées aux concessionnaires pour qu’ils puissent importer un plus grand nombre de voitures dans les plus brefs délais et à moindre coût ».
B.Bellil