Importations de véhicules Les précisions du Président de la république

Le sujet de l’importation des véhicules neufs fait à nouveau l’objet de nouvelles mesures émises par le Président de la République lors de son intervention au cours du dernier Conseil des ministres. Il a d’abord insisté sur « le parachèvement dans les plus brefs délais de l’élaboration des cahiers des charges pour l’importation de tous les véhicules neufs, tous types confondus et leur publication successive ». Une précision de taille qui intègre désormais tous les modèles, alors que la première proposition du ministère de l’industrie ne concernait que le véhicule touristique neuf, à l’exclusion des utilitaires, des camions et des bus, dont la demande serait prise en charge par la production nationale.

Le Président a aussi exigé que « l’importation de ces véhicules soit en provenance du pays d’origine, avec lequel l’Algérie partage des intérêts communs clairs et que l’importateur soit spécialisé en la matière et apporte toutes les garanties de protection de l’économie nationale des pratiques négatives du passé ».

Une déclaration qui impose de nouvelles conditions et aussi une rigueur dans l’exécution de ce programme. En demandant à veiller à ce que les importations soient réalisées auprès de « pays d’origine partageant avec l’Algérie des intérêts communs clairs », il est ainsi attendu qu’une liste de pays répondant à cette condition soit établie au niveau du ministère de l’industrie pour définir, de ce fait, les marques qui pourront commercialiser leur gamme en Algérie. Et d’ores et déjà une question se pose, cette exigence concernera-t-elle le pays d’origine du constructeur ou du pays de localisation de l’usine, sachant que nombre d’entre eux disposent de sites de production délocalisés dans des pays à forte attractivité pour les investissements, comme la Thaïlande, la Malaisie, l’Afrique du Sud, le Mexique, le Brésil, le Maroc, la Tchéquie, la Roumanie, la Pologne etc…

La seconde condition imposée par le Premier magistrat du pays est que l’importateur « soit spécialisé en la matière ». Cela devrait rappeler que le métier de concessionnaire exige, en tout état de cause, une expertise reconnue dans le domaine et des investissements conséquents à même de proposer au client algérien des prestations aux normes internationales et de pouvoir prendre en charge efficacement ses sollicitations dans le domaine du service après-vente, la garantie, l’entretien, la réparation et la vente de pièces de rechange d’origine. Autant dire que l’opérateur doit répondre impérativement aux fondements même d’une concession automobile à travers le monde.

Une condition qui met hors course les revendeurs multimarques qui n’ont cessé de revendiquer leur intégration à part entière dans cette corporation. Certains ont même manifesté leur disponibilité à réaliser des opérations ponctuelles de déstockage auprès de certains constructeurs de renom avec des prix de vente défiant toute concurrence.

La troisième condition émise par le Président de la République, c’est que le concessionnaire doit « apporter toutes les garanties de protection de l’économie nationale des pratiques négatives du passé ». Une allusion claire aux multiples irrégularités relevées par le passé dans le fonctionnement de ce secteur et surtout le financement et les surfacturations des opérations d’importation. Une mise en garde contre la répétition de ces actes qui ont causé de lourds préjudices à l’économie nationale et terni l’image du pays.

Il est à rappeler que le ministre de l’industrie avait, au cours d’une rencontre avec la presse, affirmé que le cahier des charges relatif à l’importation serait rendu public au début du mois de juillet prochain, que les futurs concessionnaires agrées seront connus vers le mois de septembre et l’arrivée des premières voitures importées est attendue à la fin de l’année en cours.

B. B

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