Industrie automobile : La nouvelle feuille de route du gouvernement
Le retour à une véritable industrie automobile, loin de la stratégie de prédation de l’ancien régime, constitue actuellement une préoccupation des responsables de ce secteur.
Les contacts se sont multipliés avec plusieurs constructeurs de renommée mondiale et semblent même avancer vers des partenariats gagnant-gagnant. C’est ce qui ressort des récentes déclarations du ministre en charge du département de l’Industrie en marge des travaux de l’Algerian Invest Conference. Ces discussions avec des groupes européens et asiatiques porteraient sur la mise en place d’une filière mécanique intégrée et en adéquation avec les «transformations graduelles de cette industrie. Aujourd’hui, on parle de véhicule autonome, de véhicule électrique et notre objectif est d’intégrer aussi ce type de technologies», dira le ministre.
Il précisera également que la conclusion de contrats de partenariat se fera avec «celui qui apportera une plus-value à travers un véritable investissement et qui bénéficiera, alors, de notre accompagnement».
évoquant, par ailleurs, les évolutions futures dans ce secteur, Ahmed Zeghdar note qu’«il est question aujourd’hui d’une mutation énergétique, et nous veillerons à ce que cela se concrétise dans les plus brefs délais, mais avec un concept nouveau, des moteurs propres. Nous sommes dans un contexte mondial qui nous impose le respect de certaines décisions en rapport avec l’environnement».
De son côté, le directeur général de la compétitivité industrielle a fourni, quelques jours auparavant, un complément d’informations sur cette démarche.
Il avait, ainsi, affirmé que «les investisseurs dans ce créneau sont les bienvenus en Algérie, à condition de porter des projets productifs et pourvoyeurs de postes d’emploi selon le principe gagnant-gagnant».
Il ajoutera aussi que l’investissement dans l’industrie automobile «ne sera pas l’apanage d’une nationalité ou d’une catégorie, le plus important étant de respecter l’intérêt de l’Algérie et celui des consommateurs».
Pour l’heure, six constructeurs auraient confirmé leur intention d’investir en Algérie.
Ce même responsable a affirmé, toutefois, que la commission chargée de l’examen et de l’étude des dossiers relatifs à ce volet ne s’est pas encore réunie.
B.Bellil