Industrie automobile : Volvo reprend le contrôle en Chine

Afin de faciliter son entrée en Bourse cette année, Volvo va racheter la participation de Geely Holding – sa maison-mère – dans les coentreprises chinoises.
En rachetant les parts de Geely Holding dans leurs coentreprises chinoises, Volvo récupère une certaine indépendance et deviendra seul propriétaire de ses usines de production et de ses activités commerciales sur le marché chinois. Une manœuvre financière qui devrait faciliter l’introduction en Bourse du constructeur suédois dès 2021. En outre, cela renforcera la position de Volvo sur le plus grand marché mondial. Cette opération devrait être finalisée à l’horizon 2023.

Indépendance et clarté
Pour renforcer son assise sur le marché chinois et donc ses performances commerciales globales, Volvo va donc racheter les parts de son propriétaire dans leurs coentreprises chinoises. Une manière de retrouver une certaine indépendance mais surtout d’apporter de la clarté quant à sa structure financière et dirigeante aux yeux de futurs investisseurs, une fois la société cotée en Bourse. Or, plus Volvo sera indépendant dans ses décisions stratégiques et plus sa structure sera claire, plus les investisseurs seront enclins à investir et donc à permettre au constructeur suédois de se développer.
Ce rachat de participation verra Volvo reprendre le contrôle total de ses usines chinoises de Chengdu et Daqing sur le plan industriel. Dans le domaine commercial, Volvo deviendra seul décisionnaire de sa stratégie de vente en Chine tandis que l’aspect ingénierie n’est pas négligé puisque la marque suédoise sera désormais seule aux commandes du centre de recherche et développement de Shanghai.
Outre la volonté de Volvo d’entrer en Bourse sur le Nasdaq de Stockholm, le constructeur scandinave a mis un terme au projet de fusion avec Geely Holding, son actuel propriétaire. Une fusion avortée qui pourrait bénéficier à la valorisation de la société, actuellement estimée entre 8,1 et 11,6 milliards de dollars (6,8 et 9,83 milliards €). Mais plus important encore, cette décision de Volvo pourrait faire des émules chez d’autres constructeurs «étrangers» actifs en Chine étant donné que 2022 verra la levée de l’obligation pour les constructeurs d’autres pays de produire leurs véhicules vendus en Chine en collaboration avec un partenaire local via une coentreprise. Une règle déjà levée pour les constructeurs de véhicules électriques, à l’instar de Tesla par exemple.

A.Media

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