L’activité automobile en 2020 : Une année pas comme les autres
L’année 2020 s’apprête à tourner son ultime page, en ce jeudi 31 décembre. Une année historique. Un virus « couronné » venu du lointain Empire du milieu a terrassé la planète terre. Plus d’un million de familles ont été endeuillées, l’organisation sociale sur les cinq continents profondément chamboulée et l’économie mondiale mise à genoux.
L’industrie automobile n’a pas échappé aux effets dévastateurs de cette violente lame de fond. Son outil de production a été entièrement paralysé des mois durant, ses millions d’employés ont été pour certains, remerciés et pour les plus chanceux, mis en chômage technique.
Réquisitionnés par leurs gouvernements respectifs, ou portés par un élan de solidarité, sans précédent, avec leurs peuples, plusieurs groupes automobiles de renommée mondiale, se sont engagés dans une œuvre philanthropique inédite dans les annales de l’histoire de ce secteur. Un effort d’investissement altruiste pour venir en aide à des populations désemparées et des systèmes de santé largement dépassés par l’ampleur des dégâts occasionnés par la covid-19. Face à l’immobilisation forcée des chaines de fabrication, ils ont décidé, ainsi, de se convertir provisoirement en producteurs de respirateurs et autres gels hydro-alcoolique et masques.
Quelques mois plus tard, et à la faveur d’une relative décrue dans les contaminations, l’industrie automobile reprend des couleurs. Une relance est alors, constatée chez l’ensemble des constructeurs. Certes, on est loin des capacités de production d’avant, mais cette redynamisation du secteur a permis a redonné le sourire aux millions d’employés, qui se sont retrouvés, subitement sur le carreau.
Parallèlement à l’arrêt des usines, la pandémie a aussi asphyxié l’ensemble des structures de commercialisation et de service après-vente. Les populations, contraintes au confinement et victimes du chômage n’avaient d’autres préoccupations que la préservation contre les risques de contagion. La réouverture des showroom n’a pas suscité une relance des fréquentations de ces espaces privilégiés de la présentation et des ventes. Les différentes marques ont dû faire preuve, encore une fois, d’imagination pour attirer de nouveau les clients. En plus de mesures des plans sanitaires pour l’accueil et l’orientation des visiteurs, elles ont surtout initié des procédures de commandes et de ventes par internet avec même des livraisons à domicile.
En Algérie, le coronavirus est loin d’être la raison d’une désertification avancée dans le secteur automobile. Les causes de son délabrement sont antérieures à cette pandémie.
Fait rarissime, néanmoins, 2020 a été, sans doute, la seule année, depuis des lustres, où les importations de véhicules ont été totalement gelées. Une année blanche qui aura permis, en définitive, à l’Etat d’économiser au moins deux milliard de dollars.
Une situation qui risque de se prolonger encore pour les premiers mois de l’année 2021. Et pour cause, les délibérations des comités techniques en charge de l’étude et de l’examen des dossiers de candidature pour les activités de concessionnaires et de fabricants de véhicules, tardent à être publiées. Une reprise de cette activité ne serait être espérée qu’en milieu de l’année prochaine.
B. Bellil