Lutte contre le Covid-19 : La voiture, un foyer pour germes et virus

Dès le déclenchement de la pandémie, au début de l’année 2020, nous avions tenté d’apporter notre contribution pour une meilleure prévention contre les risques de contamination tous azimuts en s’entourant d’un maximum de précautions d’hygiène pour en limiter les dégâts. Et face à une généralisation sans précédent  et un manquement inquiétant aux conseils prodigués à longueur de journée par les autorités sanitaires à travers les différents médias audios, télévisés et écrits, nous reproduisons ci-après ces conseils qui revêtent une importance capitale.

Nous rappelons pour notre part que ces mesures salutaires concernent également notre véhicule qui se révèle, selon des études scientifiques internationales, comme un nid à tous types de germes et de virus. Ainsi, il apparaît que nos efforts d’hygiène doivent concerner aussi ce moyen de locomotion que les Algériens n’ont pas cessé d’utiliser, même en cette période de confinement. Donc, cela passe par une excellente hygiène corporelle, mais aussi une désinfection des objets les plus utilisés, comme sa voiture.
Il est important de suivre les dernières études sur le coronavirus afin de savoir comment s’en protéger. Ainsi, une étude de l’Université de Californie a montré que le virus pouvait survivre 3 heures dans l’air, 24 heures sur du carton et même jusqu’à 3 jours sur des surfaces en plastique ou en acier inoxydable.
                 
6 fois  plus de germes sur le volant


Il faut savoir qu’en temps normal, d’après une autre étude menée par un organisme professionnel japonais, le volant d’une voiture héberge 6 fois plus de germes au centimètre carré qu’un smartphone, 4 fois plus qu’un siège de toilettes publiques et 2 fois plus qu’un bouton d’ascenseur.
Il y a cinq autres zones dans un véhicule qui méritent une attention particulière : les poignées intérieures de porte, le levier de vitesses, la colonne centrale, l’autoradio et les sièges.
 Cependant, il serait difficile de suivre les recommandations des autorités de santé comme le CDC américain qui recommande l’utilisation d’eau de Javel diluée. En effet, si cette solution ne pose aucun problème au verre, carrelage et céramique, elle pourrait décolorer les surfaces d’un habitacle de voiture. Il faut donc trouver d’autres solutions pour les nettoyer, aseptiser, voire désinfecter.

Nécessité de produits adaptés


La première étape est de procéder à un nettoyage habituel des surfaces non poreuses avec un produit du commerce dédié à l’automobile. Il conviendra de faire mousser le produit avec un pinceau avant de l’essuyer avec un torchon microfibre. Pour les appareils électriques, il suffit de les essuyer avec un torchon sur lequel on a préalablement vaporisé le produit. Pour les surfaces poreuses comme les sièges, il faudra utiliser un shampooing spécifique. L’utilisation d’une shampooineuse ou d’un aspirateur permettra un nettoyage plus profond et un séchage rapide.
                 
Désinfection appuyée
Sur ce point précis, il faut noter que, si les surfaces sont propres, la quantité de germes est réduite, mais ceux toujours présents sont vivants. Il convient donc de les aseptiser, voire de les désinfecter. 
La différence vient de la durée d’application du produit. Si quelques secondes permettent de réduire le nombre de germes, il faut plusieurs minutes pour garantir une désinfection complète. Les durées respectives sont notées sur l’emballage. Ces produits de nettoyage auto pouvant être agressifs, il convient de procéder à un test sur une partie invisible, par exemple sous le volant. De plus, il est préférable de ne pas les appliquer au soleil.
                       
Ne pas oublier les clefs


Notons par ailleurs que les surfaces en cuir pourraient être endommagées par une désinfection de plusieurs minutes engendrant dans certains cas une décoloration. Dans ce cas, mieux vaut se contenter d’aseptiser les surfaces pendant quelques secondes, quitte à répéter le processus plus régulièrement. Enfin, il est important de nettoyer les clefs. Une lingette désinfectante identique à celle utilisée pour nettoyer un iPhone ou autre Smartphone est idéale. Une fois le véhicule propre, il conviendra de tenter de le garder ainsi.

éviter les poignées des pompes à carburant


Enfin, il est aussi utile de relever cette habitude qu’ont certains automobilistes en prenant directement le pistolet des pompes à carburant pour faire le plein de leur véhicule. Un geste qu’il faudra éviter en ces temps de pandémie, sauf si l’on dispose d’une paire de gants jetables ou, à défaut, d’un mouchoir en papier ou un essuie-tout. Il faudra donc laisser cette tâche aux employés de la station qui sont certainement équipés en masques et gants.  Ajoutons à cela des opérations régulières de désinfection organisées par Naftal dans ses différentes stations de service à travers le territoire national. Des gestes simples, mais qui permettent de faire barrage à la propagation de ce redoutable virus.

Le masque est-il nécessaire à bord ?


Selon les orientations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un masque chirurgical permet de limiter grandement les projections des germes présents dans les voies respiratoires de la personne qui le porte vers l’extérieur mais n’a pas vocation à protéger son utilisateur d’une contamination. Il est à usage unique et son efficacité ne dure que quelques heures. Dès lors, si l’on est seul à utiliser son véhicule, il est inutile de porter un masque chirurgical à bord. Son usage est à favoriser lors des contacts avec d’autres personnes, a fortiori si l’on est malade, afin de ne pas contaminer ses interlocuteurs.
D’après une étude récente, le coronavirus pourrait tenir plusieurs jours dans l’habitacle d’une voiture. Si cette dernière est partagée, avec des personnes fragiles, un masque chirurgical peut donc réduire les risques de contamination des autres utilisateurs du véhicule, notamment indirecte, en évitant la projection de gouttelettes et autres particules potentiellement porteuses du virus sur les surfaces de l’habitacle.
L’utilité des masques chirurgicaux dépend donc du contexte dans lequel ils sont utilisés ; leur rareté et leur courte durée d’efficacité doivent inciter à les utiliser en connaissance de cause. Rappelons que si ce type de masque est actuellement réservé au personnel soignant, c’est parce qu’il lui est indispensable et n’est disponible qu’en quantité limitée. 
Ce constat est d’autant plus vrai pour les masques FFP2, filtrants dans les deux sens mais dédiés au personnel soignant et soumis à des contraintes spécifiques d’utilisation.
Les masques dits «alternatifs» ou «grand public» sont ceux que l’on peut actuellement se procurer dans le commerce ou confectionner soi-même. Ils sont donc constitués de tissus courants tels que du coton et peuvent être faits d’une ou plusieurs couches. Leur efficacité varie selon leur conception ; elle est dans tous les cas bien inférieure à celle d’un masque chirurgical. S’ils ne filtrent pas les petites particules, ces masques peuvent néanmoins limiter les échanges de postillons dans les deux sens. A défaut de protection plus efficace, on peut les considérer comme «mieux que rien». 
Il est important de les laver (en machine si possible pour associer haute température 60°C et longue durée) très régulièrement. Comme les masques chirurgicaux, leur utilisation en voiture ne se justifie que si le véhicule est partagé, mais leur nature réutilisable évite de devoir en limiter l’usage. 
Aucun masque ne se substitue aux autres «mesures barrières» telles que se laver les mains régulièrement, éviter de se toucher le visage et garder ses distances avec les autres.

B.Bellil

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