Recomposition du marché automobile algérien : La tendance asiatique se précise

Deux semaines après le «dévoilement» de la liste des 4+4 des futurs opérateurs dans l’activité d’importation de véhicules neufs, l’opinion publique reste sur sa faim. Sa quête de transparence dans la gestion de ce dossier, ainsi que l’injonction du Premier ministre n’ont pas eu d’écho auprès des responsables concernés.
Et même si publiquement et officiellement, il est laissé la liberté aux heureux récipiendaires d’en faire eux-mêmes la déclaration, ces derniers préfèrent, néanmoins, s’en tenir à l’embargo imposé de fait, et attendre que la tension ambiante s’atténue un tant soit peu. Une attitude argumentée par l’attente de la délivrance de l’agrément définitif et l’entrée en exercice effective, mais aussi pour s’épargner d’éventuelles mesures coercitives. Une situation qui risque de durer encore longtemps.
Dans cette attente, des recoupements et des indiscrétions laissent transparaître les premiers contours d’une reconfiguration au forceps du marché automobile national. Dans une première phase, la composante par marques pourrait ne correspondre en rien au schéma traditionnel. Les constructeurs européens ne seront pas de la partie, en attendant un prévisible repositionnement à travers des partenaires locaux. Une option actuellement étudiée et méticuleusement préparée par les marques françaises notamment dont les patrons ont, tout récemment, réitéré leur intérêt pour le marché algérien en dépit des bouleversements en cours. Il en est de même pour le groupe Volkswagen qui semble adopter, pour l’heure, une position de «wait and see» concernant particulièrement le volet importation.
Du côté des Japonais, il est fait part d’un échange continu de consultations et d’avis entre les différentes marques en présence sur les évolutions du secteur à l’ombre de la nouvelle réglementation. 
A l’exception d’une marque historiquement présente à travers un représentant local, les autres préfèrent temporiser leur décision finale, en fonction de nouvelles donnes. Il faut dire que la décision d’exclure les étrangers de l’activité d’importation et de distribution prévue dans le nouveau cahier y afférent a pris de court  ces opérateurs et les a contraints à une refondation de leur présence en Algérie. Ceci étant, la tendance asiatique du futur marché algérien se précise de plus en plus. Et tout en respectant l’embargo des uns et la «discrétion utile» des autres, on notera que le client aura droit à une mosaïque de marques chinoises, coréennes, japonaises et même de l’Europe orientale. Et compte tenu de leur positionnement géographique et des délais d’acheminement des véhicules, les premières disponibilités ne pourraient être effectives que vers le second semestre de l’année en cours. 
Encore faut-il que les agréments définitifs soient établis dans les semaines qui suivent et que les procédures de commande et de domiciliation bancaire soient libérées en temps opportun.


B.Bellil

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