Tesla/Apple : Les dessous d’une «fusion avortée»
En 2017, lors du lancement problématique de la Model 3, Elon Musk aurait proposé à Apple de racheter Tesla pour 60 milliards $. Alors que des informations concernant une reprise du «Project Titan» d’Apple refont surface, Elon Musk, patron de Tesla, en profite pour faire parler de sa marque et jeter le trouble sur les velléités du géant du numérique quant à une batterie révolutionnaire.
Elon Musk a déclaré que lors du développement chaotique de son modèle «grand public», la Model 3, il avait sollicité un rendez-vous avec Tim Cook, P-DG d’Apple, pour lui proposer de racheter Tesla pour la modique somme de 60 milliards $ (49 milliards €), soit le dixième de la valeur du constructeur américain aujourd’hui.
Hasard du calendrier, Apple venait de décider de ne plus concevoir sa propre voiture, concurrente directe de Tesla, mais de développer un système de conduite autonome pouvant être installé dans des modèles de constructeurs existants. Il n’aurait alors même pas obtenu une entrevue avec le patron d’Apple. Pourtant, si le montant de la transaction envisagé par Elon Musk semble élevé, il cadrait parfaitement avec la santé financière d’Apple et aurait permis aux deux sociétés de faire un énorme bond en avant en conjuguant leurs forces et compétences.
Depuis lors, Tesla va mieux, même si ses produits ne sont certes pas exempts de problèmes et que sa volonté de s’implanter en Europe via la Gigafactory de Berlin prend l’eau et accumule les retards. Cette «fusion avortée» n’a pas empêché les actions d’Apple et Tesla de poursuivre leur ascension à la Bourse, l’action du constructeur américain de véhicules électriques ayant progressé de 1400%.
De quoi amener la valeur de Tesla au tiers de la capitalisation boursière d’Apple.
Après une période qui a vu Apple licencier près de 200 collaborateurs liés au «Project Titan», la firme de Cupertino a pris le taureau par les cornes et engagé à tour de bras, se servant notamment dans le sérail de Tesla mais également de spécialistes des assistances de conduite et de la conduite autonome.
Aujourd’hui, le créateur des iPhone, iPad et autres Mac envisagerait davantage un rôle de fournisseur logiciel en créant et développant un logiciel de conduite autonome, cherchant un partenaire industriel qui fournirait la voiture équipée de ce système. Soit exactement ce Musk proposé à Apple il y a 3 ans.