Transition énergétique : Comment éviter la «casse sociale»

Le patron de Daimler AG Ola Källenius demande une discussion honnête et transparente sur la menace liée à la transition énergétique, qui pèse sur des milliers d’emplois.
«Ne pas s’exonérer d’un débat transparent et honnête sur l’impact de la transition énergétique.» Un débat pourtant mis sous le tapis par l’Union européenne, selon le patron de Daimler Ola Källenius, qui rappelle la problématique et l’urgence, en mettant les pieds dans le plat via un indéniable constat : «Chacun sait qu’il faut plus de temps et de main-d’œuvre pour assembler des véhicules thermiques, notamment le groupe motopropulseur, que des véhicules électriques.»
À ce propos, la dernière étude IFO présentée par le VDA, l’organisme chargé de définir les standards utilisés dans l’industrie automobile dans la zone d’influence allemande, fait d’ailleurs état d’un facteur risque réel portant sur 100 000 emplois en Allemagne d’ici 2025 !
Une réelle menace donc pour ces milliers d’hommes et de femmes spécialistes du thermique, et dont la reconversion vers les spécificités techniques liées aux véhicules électrifiés est comme une épée de Damoclès au-dessus de leur emploi, et pas seulement en Allemagne. 
Un danger que M. Källenius veut mettre sur la place publique du Vieux Continent, engageant les responsables politiques à faire face rapidement à leurs responsabilités : «C’est une situation qu’il ne faudra pas faire mine de découvrir, elle est déjà sous nos yeux», insiste-t-il.
Rappelant que son groupe est lui-même clairement et volontairement engagé dans à la transition énergétique, le président du conseil d’administration de Daimler AG et directeur de Mercedes-Benz veut ainsi une discussion honnête et transparente avec tous les acteurs, afin d’éviter une terrible casse sociale d’ici quelques années.

B.B

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