Retour de Suzuki en Algérie : La marque qui a bousculé la hiérarchie nationale
Avec la reprise de l’activité automobile en Algérie, plusieurs marques se préparent à effectuer leur retour dans le pays. C’est le cas de Suzuki qui a connu des déboires avec le précédent partenaire, et qui a fini par reprendre la collaboration avec son représentant historique, le groupe Elsecom.
Un juste retour des choses quand on sait le chemin parcouru par cette marque encore inconnue durant les années 2 000 et qui a su rapidement conquérir le marché local grâce l’expertise automobile du groupe Elsecom et de sa stratégie commerciale basée sur une longue expérience et une parfaite connaissance du marché local.
Dans cette perspective de relance, et après avoir décroché le fameux sésame ouvrant la voie à l’exercice de cette activité, il est évident que le client algérien s’attend à revoir au cours des semaines et des mois à venir la gamme renouvelée de Suzuki exposée dans les showroom du concessionnaire et de son réseau.
Un modèle emblématique
Il va sans dire que la simple évocation de Suzuki en Algérie, nous renvoie systématiquement aux moments de gloire de la marque avec le succès de ses modèles dont le plus emblématique reste celui de Maruti. En effet, cette petite citadine a réussi à marquer de son empreinte, des années durant, l’histoire de l’automobile en Algérie. Et pour cause, ce véhicule au prix, de l’époque, particulièrement abordable (350 000 DA TTC), a permis une démocratisation de l’accès à la propriété d’un véhicule neuf, aidé pour cela, il est vrai, par le développement et la généralisation du crédit auto et surtout les facilités accordés à certaines catégories professionnelles dont le secteur de l’éducation nationale. Les membres de cette corporation pouvaient, alors, et avec un apport personnel initial de… 70 000 DA repartir de chez Elsecom au volant d’une Maruti flambant neuve.
Une performance commerciale et technique épique qui se vérifie encore, plus de 15 années plus tard, grâce à la robustesse et la fiabilité de ce modèle atypique et sa résistance à des utilisations souvent extrêmes. Sa côte dans les marchés de l’occasion reste appréciable pour des unités cumulant des dizaines, voire même des centaines de milliers de kilomètres au compteur.
Il en est de même pour la Swift et sa sœur Swift D-Zire qui connaissent autant de succès auprès de la clientèle locale, notamment dans les régions du sud où elles ont su s’adapter aux températures très élevées et des conditions de roulage difficiles.
Une adaptation aux conditions locales
Avec sa gamme de véhicules à la fiabilité éprouvée, Suzuki avait surtout, rappelons-le, réussi à remettre en cause la hiérarchie automobile dans le pays et encore plus dans les régions du sud où les exigences de robustesse sont sans cesse réaffirmées. Elle a, ainsi, perturbé l’ordre établi depuis des décades, dans les habitudes d’achat des clients. Des marques historiquement bien installées en Algérie ont dû céder de larges pans de leurs audiences au profit de ce label venu de si loin et qui s’est très vite rapproché de la clientèle nationale.
Et même durant ces années de fermeture du marché, des Algériens ont continué à jeter leur dévolu sur ces modèles à travers les importations particulières depuis le Moyen Orient.
La nouvelle génération de l’iconique Swift, a été présentée à l’automne 2023 au Japon et elle devra être commercialisée dans le reste du monde au cours de ce premier semestre de l’année en cours. Elle se maintien dans ses missions de citadine, mais son nouveau design, intérieur comme extérieur, lui offre une apparence de segment supérieur. Elle dispose aussi de nombreux systèmes de sécurité. Cette nouvelle Suzuki est proposée avec une hybridation légère synonyme de sobriété et peut toujours disposer d’une transmission intégrale, ce qui reste unique dans ce segment.
Il est aussi attendu que des Suzuki électriques seront prochainement produites et destinées dans une première phase au marché local.
Aujourd’hui, l’espoir est de nouveau permis pour un retour rapide de cette marque en Algérie.
B. Bellil